Pour ceux qui suivent de près les épreuves d’endurance (WEC), vous le savez, depuis quelques temps l’organisateur des 24 Heures du Mans, l’Automobile Club de l’Ouest (ACO), souhaite mettre en place une catégorie spéciale pour les hypercars à hydrogène à partir de 2026, comme déjà il y a des spéculations pour d’autres championnats.
Dans le cadre de cette démarche, il a formé en 2018 le entreprise MissionH24 en collaboration avec le spécialiste de l’hydrogène GreenGT, qui développé un prototype appelé LMPH2G avec quatre moteurs électriques. Cette voiture a beaucoup tourné à Spa et sur d’autres circuits, démontrant les capacités de l’hydrogène dans une course d’endurance. Le fait est que le successeur de ce modèle est apparu en 2021 sous le nom de H24 et avec une structure de puissance renouvelée, composée de deux moteurs électriques ; C’est ainsi qu’il a terminé quatre courses de la Le Mans Cup 2022.
Pour l’ACO, les H24 constituent un banc d’essai important, selon l’entreprise, ils sont déjà terminés »les étapes essentielles de recherche, de développement, de vérification et de rodage« du système de pile à hydrogène, des réservoirs, des moteurs électriques et de la batterie. »L’accent est mis sur la performance, pour rivaliser avec les autres formes de puissance sur piste.« , déclarent les porte-parole de l’ACO.
Le fait est que tout avance et, désormais, La mission H24 présente un troisième prototype à hydrogènequi présente de nombreuses caractéristiques que nous avons vues dans la nouvelle série de LMH en compétition au Mans.
La future voiture de course sera propulsée par un seul moteur électrique, doté d’un puissance maximale 650 kW (872 ch), à comparer aux 350 kW (470 ch) du H24, qui utilise une batterie de 400 kW, couplée à une pile à hydrogène. Elle pèsera environ 1 300 kilos, soit 116 kg de moins que la H24 et, en plus, elle atteindra une vitesse maximale de 320 km/h, dans le but de rivaliser avec les meilleures voitures de la catégorie naissante LMGT3.
La pile à hydrogène Symbio utilisera la technologie multicellulaire de dernière génération et produira 300 kW de puissance maximale, avec une densité de puissance estimée 50 % supérieure à celle du système testé sur le H24. Cette efficacité permettra à la voiture de ne disposer que de deux réservoirs d’hydrogène au lieu des trois du H24, ce qui améliore la répartition du poids. Chaque réservoir pourra stocker 3,9 kilos d’hydrogène à 700 bars, pour un poids total d’environ 100 kilos et suffisamment d’énergie pour 30 minutes de course.
« Grâce à MissionH24, la technologie hydrogène prend son essor dans le monde de la course automobile. Le moment est désormais venu de démontrer que cette technologie peut offrir une alternative aux énergies fossiles, avec la même efficacité et zéro émission de CO2. Cette nouvelle voiture sera la véritable symbole de l’avenir du sport automobile, en phase avec la transition énergétique », déclare Bassel Aslan, directeur technique de GreenGT.
Les prochaines étapes pour la voiture, qui recevra son baptême officiel en novembre, se poursuivront en mars avec l’achèvement du nouveau châssis, puis, à partir d’octobre, se poursuivront avec des tests du groupe motopropulseur sur banc, avant l’assemblage de la voiture. et le sortira sur piste début 2025.
Pour l’instant, la seule marque intéressée à concourir dans la série hydrogène est Toyota, qui a déjà présenté en 2023 un prototype, le GR H2 Racing Concept, en pensant à la série 2026.